Skip to main content

Pièges

Vision en tunnel

C'est le piège le plus commun dans les situations de comportements problématiques; avant même que la démarche soit initiée, les personnes qui sont les plus proches ont tendance à avoir des idées préconçues sur la cause du comportement. Elles peuvent êrte valides, mais cela peut à la fois influencer l'équipe et diminuer l'importance à leurs yeux de réaliser les observations et de remplir les outils. C'est donc une façon de voir que l'on devrait essayer de démanteler lors des premières rencontres d'équipe. Cela peut se faire en soulevant des hypothèses alternatives. Cela nécessite typiquement d,avoir un bon lien de travail afin de susciter des questionnements positifs et de créer une certaine remise en question.

Biais de sélection

Pour diverses raisons, certains intervenants peuvent avoir une idée préconçue de ce qui crée typiquement les comportements, soit d'avoir une hypothèse favorite appliquée à diverses situations (e.g. "c'est pour avoir de l'attention ce type de comportement"). Il va donc y avoir un biais de confirmation en lien avec cette hypothèse dans les données récoltées ainsi que les diverses observations. Dans le domaine du polyhandicap, cela peut être particulièrement risqué, étant donné que les hypothèses qui s'appliquent typiquement avec d'autres populations sont moins probables.

Définition floue du comportement

Avoir une définition trop large du comportement de ce qu'on veut analyser peut nuire à la qualité de l'analyse. Chez l'élève polyhandicapé, des gestes ou réactions qui sont très subtilement différents peuvent avoir des fonctions très différentes, étant donné le potentiel moteur et de communication limitée. Par exemple, deux cris qui ont une tonalité semblable peuvent avoir des significations diamétralement opposées. Si beaucoup de personnes différentes remplissent les grilles d'observations, cela peut aussi ajouter de la confusion, étant donné qu'il est possible qu'ils observent des comportements différents­.

Contexte

La gamme limitée d'expression des élèves polyhandicapés peut aussi avoir comme conséquence qu'ils vont utiliser un même comportement pour des fonctions ou des communications différentes. Par exemple, un geste de la main pourrait à la fois être pour repousser un stimulus aversif et attirer l'attention. C'est très fréquent chez l'élève polyhandicapé. Il faut donc à la fois observer l'élève et son environnement afin de bien analyser l'enjeu.