Douleur
La douleur est un facteur à considérer en priorité chez les élèves polyhandicapés. En raison de leur condition, une proportion importante d’entre eux présente des douleurs chroniques. Celles-ci peuvent avoir de multiples origines : musculo-squelettiques (spasticité, déformations, mauvais positionnement), gastro-intestinales (reflux, constipation), cutanées (escarres, irritations), neurologiques (douleurs neuropathiques, post-crises d’épilepsie) ou liées à des affections intercurrentes (infections, douleurs dentaires). Elles peuvent également être aggravées par des facteurs sensoriels ou environnementaux tels que la lumière, le bruit ou la température. L’identification repose souvent sur l’observation attentive de signes comportementaux, la communication directe étant limitée.
Lorsqu’une douleur est suspectée, la référence à des ressources spécialisées (médecin, infirmière, physiothérapeute, etc.) constitue généralement la meilleure conduite à tenir. Ce problème est fréquent et peut être à l’origine ou en lien avec divers comportements problématiques. Ainsi, lorsqu’un comportement nouveau apparaît ou qu’un comportement existant s’aggrave rapidement, sans cause environnementale claire, la douleur ou un autre problème de santé doit être considérée comme première hypothèse à éliminer.
Si certaines douleurs peuvent être traitées, d’autres sont chroniques et nécessitent surtout des stratégies pour en atténuer l’impact. Parmi ces moyens : l’utilisation de coussins chauffants, des temps de repos sur un matelas au sol, ou un positionnement adapté dans un bean bag. En complément, des outils comme la grille FLACC — adaptée pour les personnes ayant une communication complexe — peuvent servir à une observation rapide de la présence de douleur. Toutefois, cet outil ne remplace pas l’évaluation et l’intervention d’un professionnel de la santé.