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Bonnes pratiques

Acceptabilité

La qualité d’une évaluation fonctionnelle ne repose pas seulement sur les grilles et questionnaires utilisés ; elle dépend d’abord de  de ces outils par les personnes qui les remplissent. Lorsque les enseignants, éducateurs ou parents perçoivent l’instrument comme pertinent, simple et respectueux de leur réalité, il est davantage probable qu'il soit rempli. Par ailleurs, l'acceptabilité de la démarche dépend aussi de qui en fait la demande; si c'est de la part de gestionnaire, il y a moins de chance que les collaborateurs participent de façon active à la démarche que s'ils en font eux-même la demande.

Garbage in, garbage out

C'est une expression qui provient du domaine de la technologie mais qui s'applique bien à l'analyse fonctionnelle. La qualité de l'analyse va fortement dépendre de la qualité des données récoltées. Il faut donc choisir les bons outils, observer au bon moment, consulter les bonnes personnes et réaliser le tout dans un temps raisonnable avec des moyens limités. Cela va déterminer la qualité de l'analyse et dépend largement du jugement professionnel, car il n'y a pas une démarche précise qui convient à toutes les situations.

Multisource

Avoir plusieurs sources peut signifier observer dans plusieurs environnements, à différents moments, avec l'aide de différents outils ou grâce aux observations de différentes personnes. Dans un contexte scolaire, cela signifie minimalement d'analyser les différents moments de la journée et les comportements de l'élève lors de périodes de classe, en spécialité et lors de temps libres et consulter l'enseignante titulaire ainsi que le personnel de soutien oeuvrant auprès de celui-ci­.

Documenter

Avant qu’une équipe se lance dans une démarche formelle d’analyse fonctionnelle, elle a presque toujours essayé divers ajustements : renforcement positif, retraits d’attention, adaptations matérielles, changements d’horaire, etc. Consigner minutieusement ces tentatives est essentiel pour deux raisons . D’abord, ces interventions, même si elles n’ont pas « résolu » le problème, modifient le comportement et peuvent masquer ou amplifier certains patrons lors de l’évaluation ; les connaître permet d’interpréter correctement les données recueillies. Ensuite, un historique précis évite le classique « on a déjà essayé, ça ne marche pas » au moment de proposer un plan: en sachant exactement ce qui a été fait, dans quelles conditions et pendant combien de temps, on peut expliquer ce qui différencie la nouvelle recommandation (intensité, durée, critères, modalité de renforcement, cohérence de l’équipe) et pourquoi elle a davantage de chances de réussir. Autrement dit, une bonne traçabilité des interventions passées sécurise l’analyse présentée au personnel et augmente l’adhésion aux stratégies issues de l’évaluation fonctionnelle.