Grille de fréquence standard
La grille de fréquence par période divise la journée en blocs déjà présents dans l’horaire scolaire : arrivée en autobus, périodes d’enseignement (P1, P2, etc.), récréations et dîner. Au lieu de regarder l’horloge toutes les cinq ou dix minutes, l’observateur note le nombre d’occurrences du comportement à la fin de chaque bloc. Cette approche simplifie la collecte en classe : on profite des transitions naturelles pour compter les traits, ce qui réduit la charge de vigilance continue tout en conservant une vue d’ensemble de la journée. On demande aussi à l'observateur de se questionner sur le contexte à la fin de la période; à savoir s'il y avait quelque chose de particulier qui aurait pu expliquer les comportements. Cela permet donc un début de pratique réflexive et d'analyse.
Parce que les périodes reflètent directement la routine scolaire, les données mettent en évidence les moments où le comportement est lié à la nature de l’activité plutôt qu’à l’heure exacte. Par exemple, si les épisodes augmentent systématiquement pendant la récréation, on pourra se demander si l’environnement est trop stimulant, si le matériel adapté manque ou si les règles de jeu ne sont pas claires. Inversement, si la fréquence chute pendant les cours plus structurés, cela suggère que l’élève bénéficie d’un cadre prévisible. Il est aussi possible de changer la distribution des périodes (par exemple, seulement différencier matin et après-midi), cependant, pour ce qui est de l'analyse de la fréquence, un minimum de 4 ou 5 périodes par jour est conseillé afin de bien pouvoir discriminer les observations.
Le remplissage est plus facile qu’avec la grille à courts intervalles : un enseignant ou un éducateur peut gérer sa classe et, au moment de la cloche ou du regroupement, simplement compter les marques et inscrire le total. Il reste toutefois important que la définition du comportement soit claire pour éviter les oublis ou les doubles comptages, surtout si plusieurs intervenants se relaient.
Le modèle par période convient donc lorsque le comportement est assez fréquent pour fournir des données utiles, mais que l’équipe ne peut pas se permettre une observation de chaque minute ; c'est un compromis qui est typiquement réaliste pour une classe d'adaptation scolaire.