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Outils: en résumé

Pour bâtir une évaluation fonctionnelle, on dispose essentiellement de deux familles d’outils : les grilles d’observation et les questionnaires. Les grilles se remplissent pendant ou juste après les épisodes de comportement ; elles apportent des données objectives sur la fréquence, la durée, l’intensité et les antécédents/con­séquences immédiats. Les questionnaires, eux, recueillent la perception de plusieurs adultes qui connaissent bien l’élève ; ils orientent vers la ou les fonctions possibles du comportement et complètent les observations de terrain.

Le choix du bon outil repose sur le jugement clinique : mieux vaut choisir peu d’instruments, mais bien les utiliser, que de multiplier les formulaires au risque d’épuiser l’équipe et de noyer les informations pertinentes. Une personne-ressource devrait piloter la démarche, fixer des priorités (p. ex. démarrer par des grilles de fréquence ou ABC), adapter les consignes aux différents intervenants et vérifier la qualité des données recueillies.

Dans tous les cas, au minimum, des grilles d’observation doivent être tenues. Même si elles ne livrent pas immédiatement une hypothèse fonctionnelle, elles documentent l’ampleur du problème ; ces chiffres seront précieux pour justifier des ressources supplémentaires ou pour mesurer l’effet d’une intervention. Les questionnaires demandent un peu plus de familiarité avec l’analyse comportementale ; ils viennent en complément comme outil de dépistage ou pour affiner ou confirmer les pistes dégagées par les grilles.

Enfin, collecter des données n’a de sens que si l’on prend le temps de les analyser en équipe : comparer les points de vue, ajuster les stratégies et vérifier les progrès. Sans cette étape de mise en commun et d’interprétation, même les outils les mieux choisis perdent leur valeur.